Description

A l'état adulte, elle mesure de quatre à six centimètres, un corps allongé et fin ou s'articule deux paires d'ailes. Les couleurs observées vont du bleu nuit au rouge vif selon les sous espèces. Alors que son corps pourrait facilement la faire passer pour une libellule, sa tête est de forme humanoïde à l'exception de ses yeux. Ceuxci sont opaques et globuleux et lui permettent de chasser ses proies en vol.

Nocturne, elle est dotée d'une glande abdominale qui sécrète des oxydes métalliques de différents types, produisant de faibles lueurs colorées.

A l'état adulte, elle se nourrit de petits oiseaux, de guêpes, de frelons et de bourdons. Elle délaisse les abeilles qui lui fournissent le miel dont elle aime compléter son menu. La chasse a souvent lieu en petits essaims de dix à quinze individus. Il n'est pas rare de voir une chuâne s'attarder sur un fruit mûr, bien qu'elle soit principalement carnivore.

Sa longévité est estimée par les entomologistes à dix ans en moyenne.

Habitat

Le lieu de rassemblement des chouânes se trouve , en règle générale en bordure des forêts. Opportuniste, elle aime aussi les abord des lieux d'habitation : villages, villes et citadelles. Il est moins fréquent d'en voir en bord de mer.

Reproduction

Mal connu car peu observé, il semble que les chuânes évoluent en couple, restants fidèles jusqu'à la mort d'une d'elles. Deux saisons des amours ont lieu par cycle annuel : une en Faunéria, une en Egliannisse. Les femelles séduisent les mâles dans un balais dansant et en s'ornant de couleurs que la glande abdominale fait briller dans la nuit. Le spectacle est de toute beauté pour un observateur averti. L'accouplement proprement dit s'accompagne d'un chant particulier, semblable à des notes de flûte. Nous mettons en garde contre la fascination que peut provoquer l’événement. Des bergers ont été retrouvés le matin, les yeux hagards, mais sans autres maux que les effets du froid.

Une chuâne pond en moyenne trente oeufs qu'elle dissimulera dans les orifices d'une structure en bois (arbre, racine, charpente, porte, meuble, etc.)

Larves de Chuânes, le fléau.

Nous avons pu observer trois stades larvaires après éclosion des oeufs.

Le premier stade, lignatus, ou le ver se nourrit exclusivement de fibres de bois. De deux à cinq millimètres. Nous avons mesuré une différence selon les essences de bois dans lequel le ver évoluait. Le peuplier et le saule semble profiter au développement des larves alors que des essences plus denses comme le chène, le hêtre, le frêne voient seulement la moitié de la ponte se développer. Pour une raison inconnue, les bois d'épineux (sapin, pin, épicéa) sont délaissés et aucune ponte n'a jamais pu y être observée.

Le second stade, saltus, ou le ver se fraie un chemin vers l'air libre et attend le passage d'un animal à sang chaud. De cinq à huit millimètres. Le ver construit une « cheminée » à travers le bois, se recroqueville dans le fond de celle-ci, prêt à bondir. A noter qu'à ce stade, les embryons de ces yeux globuleux sont développés, garantissant à la larve une vision infrarouge. Un « bec », comme une pointe de fléchette, préfigure la bouche en devenir.

Le troisième stade, aurem gustus, ou la larve s'étant propulsée sur un être à sang chaud va entrer dans ce corps pour s'y développer. Ce dernier stade, de huit à trente millimètres dure en moyenne dix jours. Cela peut paraître court en regard des trente jours passés aux stades précédents. Le fait est que les nutriments fortement protéinés favorisent la croissance de la créature. Le plus souvent, de petits mammifères sont choisis comme hôtes. Les rongeurs sont préférés (ou plus propices) aux autres animaux à la peau plus épaisse. Dans de rares cas, plusieurs larves peuvent infecter le même individu ; il est alors peu probable que les différentes chuânes arrivent à maturité en même temps. Ces circonstances amènent par contre l'hôte à succomber avant le terme des dix jours.

Cas d'infection humaine, naine, halfeline et elfe.

De nombreux cas sont recensés chaque année. Certains reportés comme de fortes fièvres, d'autre comme des cas de démences aggravés. Nul doute qu'une sensibilisation médicale et religieuse profiterait à l'ensemble des populations de Dankhélie.

Symptômes

Lors de la projection de la larve sur l'hôte, ce dernier ne sent qu'une légère piqûre, semblable à celle d'une ortie ou d'un chardon. C'est principalement dû à une substance légèrement anesthésiante que la larve sécrète lors de son « éjection ». De légers fourmillements peuvent se faire sentir accompagnés de démangeaisons.

Vingt-quatre heures après infection, le sujet est pris de fortes fièvres, signe que son corps combat l'intrus. Ces fièvres reviendront à intervalles réguliers jusqu'à éjection de la larve1. Le ver va « nicher » a des endroits divers du corps, permettant à l'hôte des heures de répis. Il semble que la substance anesthésiante soit produite durant tout le stade larvaire trois. Ceci expliquerait que les sujets étudiés n'aient pu localiser exactement l'insecte.

Au maximum cinq jours après infection, la larve se loge en dedans l'oreille, proche du cerveau du sujet. Les cas de démence sont à ce stade enregistrés. Le sujet entend des voix, a de soudaines crises de violence, a des troubles de la vision. Un chant semblable à des notes de flûte est une constante entre le jour cinq et l'extraction de la Chuâne.

Entre le huitième et le douzième jour, si la larve n'a pas été enlevée, l'insecte sort de lui même par l'oreille ou, plus rarement, par le nez de son hôte. Une vive lueur émanant de la Chuâne accompagne cet événement.

Des séquelles irréversibles sont constatés chez les sujets qui perdent l'audition et semblent moins alertes (voire moins intelligents) qu'avant l'infection. Les substances sécrétées par l'insecte au dernier stade sont plus puissantes, empêchant la douleur chez le sujet hôte et provoquant des endormissements ou des périodes de stase qui peuvent durer de quelques minutes à quelques heures.

Soins non magiques

L'air de la mer et du large bloque la sécrétion des produits anesthésiants par la larve. Le sujet infecté est rapidement pris de douleurs, lui permettant de localiser le ver sous sa peau. Une fine incision ou l'approche d'un fer chauffé (ou directement d'une flamme) donne de bons résultats. L'alcool distillé « Ipso Resina » fabriqué dans les Duchés Unis du Khern agit comme un poison sur les larves qui cherchent alors à quitter le corps du sujet avant maturité. Les douleurs s'atténuent naturellement sous les effets de l'alcool au goût épicé de sapin. Il s'agit d'alterner ingestion et application locale du liquide sur la peau. Lorsqu'elles meurent dans le corps du sujet, les larves de chuânes forment de petits kystes qui deviennent luminescent s'ils ne sont pas arrachés. Il n'est pas rare d'en observer sur des animaux tels qu'ours, loups, renards, blaireaux et même chouettes dans les forêts mixtes feuillus-conifères.

Soins magiques

Les soins magiques donnent peu de résultats lorsque la larve se trouve dans le corps du sujet. Les observations ont montré des effets d'ordre palliatifs sur les lésions internes causés par le développement des larves de chuânes. Il s'agira surtout de prodiguer des soins sur le sujet après l'extraction de l'insecte. Les incantations et potions ayant pour but de guérir les maladies n'ont aucun effet. Aussi bien pendant le développement et les fièvres qu'après l'évacuation de l'hôte par l'insecte. La surdité complète ou partielle reste permanente. Certaines divinités sont connues pour en atténuer ou en éradiquer les effets (Aurore, Elyon, Prièl, Zephir).

Conseils aux voyageurs

  • Créatures matures : Voyager de jour a bien des avantages, notamment celui de ne pas déranger les essaims de chuânes. La prudence imposera de ne pas voyager passé le crépuscule pendant les mois de Faunéria et Egliannisse. Si vous êtes malgré tout confrontés à une parade amoureuse, concentrez vous sur le but de votre voyage, ne restez pas plus de quelques secondes à les observer.
  • Larves : Des vêtements épais et couvrant le corps empêchent les larves de perforer la peau. Des combinaisons de cuir et capes épaisses de laine suffisent généralement à se
    prémunir du risque. Des gants de bonnes facture compléteront la panoplie. En règle générale, éviter de s'appuyer, de porter des membres nus et de s'approcher des
    troncs, des souches, des portes et charpentes de tous les bois d'essence feuillues suffira à s'immuniser complètement des larves de chuânes.

La méfiance par rapport aux merveilles de la nature, même lorsque celles-ci semblent inoffensives et de toute beauté prend tout son sens après avoir assisté à une infection ou en avoir été victime soi-même.

Si vous en avez la possibilité, ne vous éloignez pas des villes sans une bouteille pleine d'Ispso Resina, qui vous rendra bien des services en préventif ou en tant que remède.

In « Dangers écologiques en Dankhélie », pp125-126, Eliniel Praktil, Chirurgien-prêtre d'Aurore, Librairie collégiale d'Harmonie, 519 ap. MB.

 


"Borht, tu viens ? Borht, avance, on a pas toute la nuit !"

"hein quoi ?"

"Mais t'as la Chuâne ou quoi !? Ça fait dix minutes que j't'appelle !"

In « Borht et Grünt, les orques saouls », théâtre de rue, Lagrange, de nos jours.

« Il vous sera avisé d'emporter un cornet dans votre équipement. Cette pièce, peu onéreuse, se trouve facilement sur les marchés. Il est aussi fort aisé d'en fabriquer un, en utilisant une corne de boeuf. [...] La discrétion n'est pas la seule précaution à prendre lorsqu'on écoute aux portes. Il se loge en effet, dans certaines d'entre-elles, de toutes petites larves qui peuvent, si elles se fraient un chemin vers votre corps, ruiner à jamais votre carrière. [...] Il va sans dire que l'exercice efficace s'accompagne aussi de gants souples qui eux aussi vous empêcheront de contracter une chuâne malvenue. »

fragment de parchemin, retranscription d'une leçon de Séliane Pieds Légers, Guilde du sombre destin, non daté.

En termes de règles

Chuâne mature

FP 1/2
Insecte féerique de taille TP, N
init +2 ; Sens perception +4, vision dans le noir 18 m,
vision infrarouge

Défense

CA 12, Contact 12
PV 3 (1d8 -1)
Réf +2, Vig -1, Vol +0

Attaque

VD 3m, vol 9m
Corps à corps morsure +1 (1D4+1)
Espace 0 m ; Allonge 0 m
Attaque spéciale : chant

Caractéristiques

For 2, Dex 14, Con 8, Int -, Sag 10, Cha 12
BBA +1 ; BMO +0 ; DMD 13
Compétences Perception +4, Vol +3

Écologie

Environnement Toutes régions tempérées à l'exception des bords de mer
Organisation sociale Couple, Groupe (10-20), Essaim (150)

Capacités spéciales

Chant. La chuâne émet un chant qui est le résultat de la vibration de ses ailes et de ses cordes vocales. Les sons générés ressemblent à des notes de flûte qui peuvent fasciner le personnage qui les entend. DD12 contre VOL. En cas d'échec, le personnage est hébété pendant 10 rounds ou jusqu'à la fin du chant.

Larve de Chuâne

FP 2
Insecte féerique de taille Infime, N init +4 ;
Sens perception +2, Vision dans le noir 18 m, vision infrarouge

Défense

CA 14, Contact 14
PV 1 (1d8 -3)
Réf +4, Vig -1, Vol +0

Attaque

VD 0 m, saut 0,3 m
Espace 0 m ; Allonge 0 m
Attaque spéciale : perforation, fièvre, delirium.

Caractéristiques

For 1, Dex 18, Con 8, Int -, Sag 8, Cha 6
BBA +0 ; BMO +0 ; DMD 10
Compétences Perception +2

Écologie

Environnement Toutes régions tempérées à l'exception des bords de mer.
Organisation Groupe (10-30) issus de la ponte d'une chuâne, les larves s'éparpillent dans la pièce de bois où elles ont éclos.

Capacités spéciales

Perforation : la larve s'éjecte de la pièce de bois à grande vitesse et perfore la peau de l'hôte. Contact +8 (1pv). Elle ne peut utiliser cette attaque qu'une seule fois. Si celle-ci échoue, la larve tombe sur le sol et meurt.
Fièvre : deux fois par jour, la larve de chuâne peut combattre l'organisme de l'hôte afin de s'y frayer un chemin. Cette action provoque de fortes fièvres chez le personnage. DD14 contre Vig, 1D4+1, état fiévreux. Delirium : une fois par jour, au delà du cinquième jour d'infection, la larve de chuâne à la capacité de sécréter des enzymes puissants dans le corps de l'hôte. Ces substances provoquent de sérieuses crises de délire. DD16 contre Vig, état confus.

Piste de développement en V2.

Lors des Nuits Grises, les larves de chuânes mortes dans le corps des hôtes infectés se réveillent et produisent d'étranges lumières colorées au sein du corps de la victime. Les lumières sont visibles de la bouche, des oreilles et des yeux du sujet infecté. Lorsque celui-ci est de race naine, des crises de démence violentes sont observées. L'infortuné s'attaquant souvent à ses alliés, il n'est pas rare que ceux qui survivent à ces crises de fureur soient bannis de leur communauté.

Illustration par Ivan Lammerant

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